Dans les rues de Hanoï
Tout voyage au Vietnam commence immanquablement par Hanoï si vous débutez votre itinéraire par le Nord du pays (ce sera Saïgon si vous commencez par le Sud). Avec plus de six millions d’habitants, la ville grouille telle une fourmillière et le voyageur sera d’emblée frappé par le bruit incessant et l’agitation permanente, surtout si c’est son premier séjour en Asie du Sud-Est. En route pour une petite balade dans les rues de Hanoï…
Six millions d’habitants, et certainement autant de scooters et de rois du klaxon… Ce sera d’ailleurs la cause de la première difficulté du piéton occidental désirant visiter la ville : traverser les rues sans heurts. Avec de la chance, il y a un feu… Sinon… Bah sinon, on serre tout ce qu’on peut serrer et on se lance : pas de course effrénée en espérant passer entre deux vagues, mais plutôt une marche lente, sans mouvement brusque ni retour en arrière, histoire de permettre à tout le monde d’anticiper. Même si certains quartiers de Hanoï commencent à ressembler à nos villes occidentales avec des immeubles flambants neufs, de grandes enseignes de restauration rapide et des rues sans âme, le centre-ville conserve un petit coté « fouillis », avec des enchevêtrements d’arbres ou de câbles électriques surplombant la chaussée. Là, il n’est pas rare de trouver un rappel du passé colonial français de la ville (Hanoï fût la capitale de l’Indochine jusqu’en 1953), que ce soit au niveau de l’architecture… ou d’une Traction !
Première visite à Hanoï veut dire passage obligé par les « classiques de l’Office du Tourisme » : Temple de la Littérature, Pagode au Pilier Unique, Lac de l’Epée Restituée, Tour de la Tortue, Mausolée de Hô Chi Minh, théatre des marionnettes sur l’eau, Pont du Soleil Levant…
Mais la ville a bien d’autres choses à offrir aux voyageurs et aux photographes. Le photographe aura d’ailleurs bien vite remarqué qu’à Hanoï, le ciel est gris… gris… Invariablement, tristement et désespérément gris… Et pourtant , la carte mémoire sera vite remplie. Chaque quartier, chaque rue, chaque devanture de magasin est un spectacle permanent pour l’oeil étranger. Un vrai régal pour les amateurs de photo de rue. Bon, ce n’est pas du tout mon truc (la faute à ne pas avoir suffisamment essayé ?), mais les adeptes de la discipline seront aux anges (Thomas, si tu me lis 😉 ). A Hanoï, la vie sociale se passe dehors, dans les rues, sur les trottoirs : on y cuisine et on y mange, on y fait des affaires, on s’y fait couper les cheveux…
Un quartier vaut bien une balade en particulier : le quartier des 36 corporations (ou quartier des 36 guildes). A chaque rue correspond un corps de métier avec ses boutiques : rue du sucre, des orfèvres, des ferblantiers, du tissu, des soies, du carton et de la ficelle…
Un autre chose marquante à Hanoï : la nourriture. Au Vietnam, on mange bien !! Impossible de ne pas trouver son bonheur, que ce soit des banh bao (spéciale dédicace doublée d’un subtil message subliminal à mon amie Mytam), ces brioches vapeur souvent proposées par de vendeurs ambulants et mangées sur le pouce , un canard/tourteau/poulet proposé vivant (ce qui explique mon réveil au chant du coq à l’aube du premier matin, pourtant en plein centre ville !!! ), ou du pho, le plat national vietnamien qu’on peut déguster à n’importe quelle heure de la journée : un bouillon de boeuf avec des nouilles de riz et de fines tranches de viande (et encore plein d’autres choses pour assaisonner).
Trois à quatre jours suffisent pour l’imprégner de l’ambiance de Hanoï. Classiquement, le voyageur poursuivra son périple soit vers la région des rizières en plateaux à Sapa au Nord, soit vers la baie d’Halong, ou bien alors vers le Sud en direction de Hué et Hoi An. Des régions et des atmosphères bien différentes à chaque fois…